Trip : Le Pérou par Tom & Caro !

Caroline Vilain et Thomas Daumail se sont envolés l’été dernier direction le Pérou. Une destination d’Amerique du Sud qui émerge depuis quelques saisons et qui regorgent de quelques unes des plus belles vagues de la planète. Parti à l’aventure ils ont baroudés sur les spots les plus réputés du pays, surfant les vagues sans fin de Lobitos ou Pacasmayo. Voici le récit et le road book de leur voyage en attendant prochainement la vidéo!

 

 

 

 

TRIP PEROU

 

 

La quête du vent et des vagues !

 

 

Cela faisait plusieurs années que nous rêvions des vagues péruviennes et une rapide recherche sur les sites de nos confrères surfeurs ne faisait que conforter nos envies : des vagues longues, du vent off-shore, des températures clémentes…

 

Finalement, c’est avec un an de retard que se concrétise notre trip : entre temps, quelques vidéos diffusées sur internet n’ont fait que confirmer nos attentes sur les spots : des vagues ultra longues et du vent tous les jours !

 

PACASMAYO

 

 Après une dizaine d’heure de bus depuis Lima, nous arrivons à pacasmayo alors que le jour se lève. L’ambiance de la ville peut surprendre au premier abord, vu que Pacasmayo est plus connue au pérou pour sa cimenterie que pour ses vagues. Sûrement parce qu’il y a plus de bâtiments en construction que de surfeurs et de windsurfeurs dans ce pays !

 

Car coté vagues, ce sont des lignes de houle parfaites qui nous accueillent, déroulant en gauche depuis le phare au sud de la baie jusqu’à la digue de laplage du centre ville, soit sur environ 1.5 km !

 

Lorsque la houle est petites, la vague se partage en plusieurs sections avec des zones de « transition » plus molles, mais dès que la houle dépasse les 2 mètres, ce qui est assez courant sous ces latitudes, les sections connectent entre elles pour former les plus longues vagues surfables et windsurfables que nous ayons eu l’occasion de croiser à ce jour.

 

Lors d’une bonne journée, les lignes de houle s’enchaînent par séries de 7 ou 8 vagues parfaitement identiques, preuve que la nature a précédé depuis bien longtemps les piscines à vagues !

 

 

 

Le « line up » depuis l’ hotel el faro.

 

Aussi mécanique que la houle, le vent se lève tous les jours à partir de 12h et ce quellesque soient les prévisions de windguru, qui s’avèrent plus utiles pour les prévisions de vagues que pour celles de vent. Soufflant en général autour de 15 nœuds, le vent de sud renforcé par un thermique peut atteindre 25 nœuds certains jours.

 

Au cours de l’après midi, le vent tourne passant de side à side off shore en soirée. De quoi enchaîner les journées à base de bottom et roller, en surf le matin, puis en windsurf l’après midi !

 

Nous avons utilisés le matos suivant durant tout le trip, qui s’est avéré idéal pour nos gabarits : Fanatic Newave twin 72 et 4.7 ou 4.2 Northsails EGO pour Caro et Quad 79 L et 5.0 et 5.3 Ego pour Tom.

 

 

 

 

Rapidement, 2 sections de la vague paraissent plus intéressantes que les autres :

 

La première est la section du phare, au sud de la baie. C’est à cet endroit que les vagues sont les plus grosses, avec un vent side-shore bien régulier, mais plus léger que dans le reste de la baie, et un courant qui peut être assez fort si la houle est orientée au Sud. Cette section offre un long mur qui permet d’enchainer 5 ou 6 rollers sur une vague glassy , de quoi se mettre en appétit pour le kilomètre de vague restant !

 

 

La deuxième est située devant l’hotel « el faro » en milieu de baie :

 

Le vent rentre plus off-shore et un peu plus fort sur cette partie de la vague, la mise à l’eau devant l’hotel est super facile, sans shore-break et avec une zone plus profonde qui permet depasser la barre facilement dans les séries les plus petites, les vagues ne déferlant pas dans ce petit « channel » ! La vague offre plusieurs sections à aérial et de bons murs pour placer des rollers appuyés, si il vous reste un peu de force à la fin du ride !

 

 

 

 

Finalement, cette vague est un vrai terrain de jeu en windsurf, facile à surfer et qui permet de vraiment progresser en enchaînan tplus de virages en une session qu’en 1 an de windsurf sur nos côtes ! Un pur spot de surf qui permet tout de même de faire quelques sauts en remontant vers le peak , vu que le vent varie tous les jours entre 15 et 20 nœuds parfois 25 !

 

Pour résumer :

  

+ : vague longue offrant de nombreuses sections, vague accessible, vent régulier, spot fonctionnant quelle que soit la taille de la houle, surf le matin.

 

- : pas facile d’aller naviguer à partir de pacasmayo, l’hotel « el faro » situé face au spot est à l’écart de la ville, et ses tarifs sont assez chers (pour le Pérou) : il faut donc choisir entre le confort à l’écart de la ville, ou loger en ville et aller au spot en moto taxi tous les jours (environ 15 minutes)

 

 

 

LOBITOS et BATERIAS

400 kilomètres au Nord de Pacasmayo, soit une bonne nuit de bus sur la panaméricaine, les boardbags chargés dans les soutes entre les cartons et un chargement de fraises, nous arrivons dans la ville de Talara, à 40 minutes de taxi de la petite ville de Lobitos (« les petits phoques », sympa comme nom de ville !).

 

Le sous sol de Lobitos est truffé de pétrole, ressource naturelle exploitée depuis une centaine d’année, d’abord par les anglais puis par le gouvernement péruvien, le tout accompagné d’une vaste zone militaire qui achève de façonner ce paysage désertique : un mixe de Dallas et de western spaghetti avec des maisons en bois abandonnées ou squattées par les surfeurs au milieu des puits de pétrole !

 

Entre la plage et les plateformes pétrolières au large, ce que nous sommes venus chercher : les vagues ! Elles sont là, parfaites tous les jours et déroulent sur les différents peaks autour de Lobitos : Baterias, le spot qui capte le mieux la houle au sud de Lobitos , El Hueco , vague tubulaire et rapide qui connecte avec Lobitos, la vague parfaite, puis General, el Muelle, Piscinas …autant de peaks parfaits qui ont été découverts depuis bien longtemps par les surfeurs d’Amérique du Nord, d’Australie et d’ailleurs…

 

A Lobitos , il peut y avoir 40 surfeurs à l’eau et le vent off shore qui se lève dès 11h du matin ne fait pas sortir tout le monde de l’eau. L’évidence est là : il va falloir cohabiter avec les surfeurs et se faire une petite place au peak!

 

Après quelques discussions avec les surfeurs locaux, hormis le récent championnat du monde junior, il n’y a que quelques kitesurfeurs et de rares windsurfers qui passent à Lobitos durant l’année. Clairement, la priorité est aux surfeurs et gare à celui qui se jettera sur les vagues comme un mort de faim !

 

La solution pour pouvoir se faire plaisir sur le spot est la même qu’à beaucoup d’endroit dans le monde : attendre les heures creuses où le peak se libère pour se mettre à l’eau, partager avec les locaux à terre comme sur l’eau et ne pas se prendre trop au sérieux !

 

2 peaks sont exploitables en windsurf : 

 

Bateria demande une petite marche à pied (30 mn environ) avec le matos au milieu des puits de pétrole, ou un petit tour en moto-taxi avec le matos. La houle s’enroule autour d’une pointe rocheuse, avant de dérouler en gauche sur plusieurs banc de sable : la vague offre plusieurs sections qui permettent d’envoyer manœuvres et aérials aupied des falaises !

 

C’est une vague vraiment sympa à windsurfer pour tenter des aérials et des manœuvres sur les sections, mais le spot est assez capricieux et fonctionne bien à condition que la houle ne soit pas trop grosse et pas trop sud. N’oubliez pas une petite paire de jumelle qui permettra de checker le spot sans avoir à faire 15 minutes de marche !

Le vent est bien side-shore et peu souffler un peu plus fort qu’à Lobitos en fin de vague, mais la zone de take-off est assez déventée, ce qui peut rendre le spot assez difficile.

 

 

 

Lobitos est une gauche parfaite, rapide et puissante,permettant 4 ou 5 bon rollers. Le vent side-off lisse la vague et est un peu plus fort qu’à Bateria. Pas évident d’aller y faire de bons aérials , avec la section qui casse dans votre dos, mais un régal pour enchaîner les rollers !

 

Attention aux surfeurs qui restent à l’eau même quand le vent souffle. La houle est présente presque tous les jours, et la vague est rapide et puissante même quand c’est petit. Le fond de sable ne présente pas de dangers particuliers si ce n’est la faible profondeur d’eau… attention aux mats, surtout au début de la vague !

 

Le vent est side-off shore, et se lève tous les jours aux alentours de 11 heures pour tomber progressivement vers 16h00. En général, la nav se fait en 5.0, mais le vent peut parfois être beaucoup plus fort, tout en restant assez irrégulier au départ de la vague, ce qui peut rendre la remontée au peak un peu technique.

 

 

 

Finalement, Lobitos c’est :

 

+ : Une machine à vague et à rollers, la possibilité de changer de spot en fonction du monde et de la taille de la houle, des spots de surfs de classe mondiale.

 

- : Un isolement total dans le désert péruvien : pas de commerces, peu de restos, rien à faire en dehors du surf, du windsurf et la descente de bières «  crusqueña  »

 

 

SE DEPLACER :

 

 

 

Evidemment, pas de location de matos ni de shops sur place, ce qui signifie que vous devrez vous déplacer depuis la France et sur les routes péruviennes avec votre boardbag …une contrainte à prendre en compte avant d’envisager les différents transports possibles jusqu’aux spots.

 

Pour nous rendre au pérou, nous avons volé de paris à Lima avec la TAM, qui présente l’avantage d’accepter les boardbags dans la franchise bagage (2X20kg, à vérifier avant de partir !). Compter entre 1000 et 1200 euros l’aller/retour.

 

Sur place, louer une voiture est possible mais semble être une des pires solutions : routes très dangereuses, spots pas toujours indiqués, distance à parcourir importantes dans le pays, coût élevé… bref, les modes de déplacements locaux sont les mieux adaptés : car pour les longs trajets, bus, taxi et moto-taxi pour les trajets plus courts, les péruviens se mettront en 4 pour trouver des solutions pour votre matos !

 

Les compagnies de cars sont nombreuses pour les longs trajets, et les cars sont hypers confortables pour les voyages de nuits. Compter une vingtaine d’euros pour traverser la moitié du pays! Pour information, la compagnie la plus classe et la plus sûre est la compagnie Cruz del Sur.

 

 

SE LOGER :

  

Il existe toutes sortes d’hébergements pour toutes les bourses dans les villes péruviennes, par contre le choix est un peu plus limité sur les spots ; si on cherche à allier budget pas trop élevé et proximité avec le spot.

 

A Pacasmayo, nous avons logé à l’ Hotel « el faro », repère des windsurfeurs et des kiteurs de Lima, et des touristes de passage. Cher pour le pays (même si les prix restent négociables), l’hotel situé un peu à l’écart de la ville de Pacasmayo présente l’énorme avantage d’être en face de la mise à l’eau du spot de windsurf…

 

les voiles restent grées dans un petit bris et on se réveille avec la vue sur le line up sans personne. Les autres hébergements de Pacasmayo sont situés dans la ville, où vous aurez le choix entre de nombreux hôtel de tous standings, ce qui obligera à prendre un moto tax ipour aller plancher ou surfer.

 

A Lobitos , nous avons partagés une chambre à l’auberge «  punta lobitos  », face au spot et pas cher (entre 20 et 30 soles la nuit). Forcement, c’est plus spartiate que les hôtels alentours pour surfeurs américains ou brésiliens, dont les prix peuvent monter jusqu’à 80 dollars la nuit, mais l’ambiance y est bien sympa, avec des surfeurs péruviens et de tous horizons. Beaucoup d’autres hébergements existent dans la même gamme de prix, mais sont situés beaucoup plus loin du spot de windsurf.

 

 

HORS des SPOTS :

 

Il y a une vie après le surf et le windsurf, lepérou est un pays à visiter, à vivre, et à découvrir : accueil des habitants, paysages à couper le souffle entre mer et montagnes, vestiges millénaires… à vous de jouer !

 

 

Un grand merci à toutes les personnes rencontrées lors de ce voyages, mais aussi à nos compagnons de trips pour nous avoir supportés : Laurette, perruque, poussin junior et papapoule, Damien et Flo , Sylvain et Jo, et tous les autres !

 

Merci également à nos sponsors qui nous permettent de rider avec un matériel performant, mais aussi fiable et de qualité à des endroits où il ne ferait pas bon casser :

  

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