Jibes en Mer de Chine.

Notre globe trotter reporter récidive. Après ses récits de les escapades au Cap vert, à Cuba et en République Dominicaine, Rico partage avec nous ses souvenirs de vacances du Vietnam. Au sommaire, planche bien sûr… et découverte du peuple et du pays…

Après la chaleur et les mobylettes pétaradantes de Saïgon , nous embarquons dans le car de nuit pour le Nord devant le Sihn Café. Nous sommes les seuls européens et les autres passagers sont manifestement des habitués.
Au bout de 4 heures pour le moins sport, nous arrivons à Mui Ne. Nous finissons le trajet cheveux au vent et tête dans les étoiles dans une jeep chinoise hors d’âge. Arrivés à destination, nous entendons le swell qui gronde. le vent est annoncé et la journée de demain sera bonne…

Après une bonne nuit de sommeil et une bonne soupe (petit déjeuner vietnamien classique), nous découvrons le spot et LE pionnier du windsurf au Vietnam, un Français (Pascal), qui a monté le seul club de windsurf du pays sur une superbe plage. Il est le seul importateur, suivi par un célèbre constructeur installé en Thaîlande dont le PDG vient en personne faire essayer aux gars comme nous les protos de l’année suivante.
Dommage, on est arrivés un peu tôt, le futur matos 2006 n’était pas encore prêt. Matos de l’année au top tous programmes assuré en tous cas.

Le spot ressemble un peu à Cabarete avec très peu de constructions, sans le reef, mais avec plus de vent en moyenne. L’eau est à 28° et l’air à 30°. Le plan d’eau est assez agité, ambiance free-ride voire vagues. Le vent forcit au cours de la journée en se levant assez vite vers 10h. on peut naviguer jusqu’au coucher du soleil.

Les riders viennent de partout : Gilles le Français travaillant dans un hôtel chic de Long Island , Aurélio le bûcheron originaire de l’Uruguay, Sylvie la Française ( championne du Vietnam ! ) expatriée à Saïgon, Olivier qui vit en Malaisie, Li le « Formula Boy » de Singapour…
Ambiance très cool comme toujours dans ce genre d’endroits et cohabitation facile dans l’ensemble avec les kiters. Les locaux sont certes là pour gagner leur vie, mais sans jamais être agressifs. Et les prix défient toute concurrence ( on mange pour 1 ou 2 €…).

Il faut profiter des jours sans vent pour visiter le « Red Canyon », mélange troublant de canyon, et de rizières. Il y a aussi les bateaux de pêcheurs du village qui vaut plus que le détour, le Bouddha couché taillé dans la montagne qui mesure 50m de long….

Mais le comble du plaisir, c’est d’aller dans le désert ( un vrai désert ambiance Sahara, en plein Vietnam ) avec un guide vietnamien dans une jeep américaine…d’époque…. Avec encore les inscriptions des GI’s dessus…

Il n’y a rien de plus facile que de voyager là-bas. Le pays est archi sécurisé et le respect mutuel est une institution nationale.

Voilà 30 ans que les hélicos ne volent plus au-dessus des rizières et 70% de la population n’a pas connu la guerre. Le Vietnam a déjà tiré un trait plus important sur la guerre contre les Américains que nous sur la Deuxième Guerre Mondiale. Leçon à méditer…

Le régime politique est encore très dur mais chaque jour au Vietnam, l’apocalypse se termine…

Remerciements et crédit photos: Eric Chevallier.

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