10 personnes, 8 riders, 16h de vol aller, 3 semaines sur place, 3 pickup, 5000 km parcourus, quelques litres de pisco, 2000 photos, quelques heures de video tel pourrait être le bilan chiffré de ce trip au Chili. Mais le Chili c’est d’abord un pays magnifique avec des paysages et une nature variée tantôt luxuriante tantôt aride, des maisons en bois et bien sur des chiliens d’une gentillesse et d’un accueil hors pair. L’espagnol est indispensable car votre anglais ne vous sera pas souvent d’un grand secours.
Après un atterrissage à Santiago du Chili, la capitale, nous récupérons nos pickup pour filer vers Pichilemu notre camp de base de départ. Haut lieu du surf chilien, Pichilemu est une petite station balnéaire vivante avec les chiliens qui viennent ici pour le weekend ou les vacances. Les écoles de surf foisonnent sur les différents spots autour de la ville avec l’incontournable Punta de Lobos, l’un des meilleures spots de surf du Chili où l’hiver il n’est pas rare de voir des swells de plus de 10 mètres.
Le spot de Pichilemu, offre l’une des plus belles vagues de windsurf/surf de la region mais fonctionne moins fréquemment, le vent soufflant moins souvent que sur les autres spots et souvent à moins de 20nds. Nous n’auront malheureusement pas eu l’occasion lors de ce séjour de la rider, le seul créneau que nous aurions pu saisir, nous n’y avons pas cru et sommes partis sur un spot où le vent était plus assuré pour notre dernière session avant de s’envoler pour la France.
Après quelques jours sur Pichilemu et une première session plutôt musclée à Topocalma pour une première nav au Chili, nous décidons de partir vers le nord, le vent nous abandonnant sur la région de Pichi. Nous voila parti pour une virée à Valparaiso puis en direction Puclaro par la cote et la célèbre Pan American, célèbre autoroute qui traverse l’Amérique du Sud du nord au sud.
Quelques sessions au milieu des montagnes, le temps de patienter en attendant le retour du vent plus au sud et nous voila revenu pour quelques sessions à Matanzas. Le swell du pacifique est d’une puissance que l’on ne rencontre pas en France et même lorsque les vagues ne sont pas grosses leur puissance est bien supérieure a ce que l’on peut trouve chez sur nos spots. Les sessions se font sur la plupart des spots en side off ou side.
Le vent jouera avec nos nerfs tout au long de notre séjour, peut être la faute à la Niña (phénomène inverse d’El Niño) qui amène des températures chaudes et qui crée de la brume sur la côte empêchant le vent de se lever… à moins comme nous le diront les locaux que nous n’ayons pas choisi la meilleure période. En effet, c’est en octobre/novembre que la saison est la meilleure mais attention le swell est lui aussi très gros à cette époque!
Qu’à cela ne tienne, une nouvelle fois sur les conseils de notre hôte Gonzalo, nous prenons la route du sud pour quelques sessions du coté de Tirua et Quidico. Le vent nous faisant à nouveau défaut le groupe se sépare entre remontée tranquille par la côte et le spot de Curanipe et la visite des volcans et du grand Sud pour les autres.
Nous retrouvons tous pour quelques dernières sessions à Matanzas et Llico et conclure notre périple de 3 semaines en terre chilienne.
Climat
Le soleil est très violent et notamment en Janvier/février. Il ne faut pas hésiter à se protéger sur l’eau et en dehors sous peine de se faire bruler sévèrement.
L’eau est fraiche avec une température voisine des 15°C. Elle ne varie pas énormément au cours de l’année mais est plus froide plus vous descendez vers le sud. L’intégrale 5/3 est de rigueur et éventuellement une 4/3 pour les plus réchauffer. Ne vous étonnez pas si vous voyez les Chiliens naviguer avec la cagoule alors qu’il fait presque 30°C dehors!
Le vent lui aussi est plutôt frais quand il souffle mais le soleil est la pour vous réchauffer
un peu. En janvier/février les températures oscillent entre 20 et 30° selon l’heure et la couverture nuageuse. Il fait beaucoup peu plus frais le reste de la saison et l’hiver.
Se loger
Le chili regorge de location de Cabanas, petites maisons en bois pour 3 à 5 personnes voir plus. Les prix en janvier/février varient entre 25000 pesos et 30000 pesos pour une nuit mais il est toujours possible de négocier. Les hôtels sont généralement autour des mêmes prix.
Si vous êtes sur Pichilemu et que vous appréciez le confort sans regarder votre budget, allez au surf lodge de Gonzalo à Punta Lobos. Un havre de paix et de confort, repère des windsurfers et surfers chilien mais aussi du monde entier.
Le confort et l’accueil sont au top avec même un accès internet et location de surf et matos. De plus Gonzalo sera un guide hors pair sur le choix des spots et leur accès, étant lui même un excellent windsurfer.
Circuler
Le chili est un pays très vaste et les routes pas toujours très praticables. Il faut compter une moyenne entre 80 et 100 km/h dans le meilleur des cas sur autoroute et routes dégagées, elle peut tomber à 30 km/h sur les pistes. Se déplacer d’un spot à l’autre peut prendre souvent entre 1 et 2 h voir plus et jusqu’à plusieurs jours si vous tentez
le sud ou le nord.
Le pick up, véhicule de référence au Chili apparait indispensable pour le transport du matériel et la circulation sur routes défoncées et pistes en terre. Le 4×4 nous a manqué à quelques reprises pour rouler sur les plages (grande coutume chilienne) et accéder ainsi à certains spots inaccessibles autrement que par la plage.
Se nourrir
La nourriture chilienne est globalement sure et le niveau d’hygiène correct, évitez toute fois les bouibouis et méfiez vous des légumes, la tourista peut vous frapper si vous êtes fragile.
La nourriture n’est pas très variée du nord au sud du pays vous mangerez un peu près
la même chose, des plats à base de poisson avec des frites, pomme de terre au riz et des viandes ultra cuites. Ne ratez pas le Pisco Sur, la boisson chilienne, mais attention aux abus çà peut faire mal très mal au crane le lendemain!
Naviguer
Le Chili regorge de spots, d’une qualité rare avec des conditions techniques et musclées. Les plus connus se situe dans la région de Pichilemu avec notamment le mythique spot de Topocalma mais aussi Matanzas, Pupuya, Pichilemu, Llico.
Le vent se lève aux environs de midi quand la brume se degage pour forcir au fil de la journée. Plus au nord au dessus de Valparaiso, vous trouverez des spots de freeride mais aussi de vagues moins venté à la saison où nous y étions.
Quand la pétole sévit le lac de Puclaro, berceau du Pisco, perché dans les montagnes est une vraie machine à vent, un Monteynard puissance 12 avec un vent qui se lève quasi tous les jours de l’année et régulièrement jusqu’à 30 nds.
Plus au sud de Pichilemu, Curanipe, Quidico ou Tirua vous offrent encore des spots de vagues hardcore avec des vagues de qualité.
Coté matos prévoyez de 68 à 75-80l en fonction de votre gabarit et des voiles de 3.7 à 5.3 et surtout n’oubliez pas les surfs!
Météo
La meilleure saison est d’octobre à novembre, décembre et janvier étant normalement plutot bon pour le windsurf également. Le mois de mars étant également propice aux sessions à Pichelemu avec un vent lightwind mais fréquent.
Le vent se lève entre 11h et 14h, il faut que le ciel soit degage pour que le vent souffle. Si la brume ne se lève pas ou le ciel reste chargé, vous avez peu de chance de pouvoir naviguer.
Le choix du spot et l’analyse de la météo n’est pas simple au Chili, faites confiance aux locaux qui seront tous de bons conseils et prêt à vous renseigner sur le spot qui marche. L’erreur n’est pas permise car vous n’avez souvent pas le temps de changer de spot vu le temps qu’il faut pour rallier un spot à un autre.