Après une édition 2013 sous le signe du succès, des belles conditions et de la bonne ambiance, nous avons tendu le micro à Jean-Mathieu De Ridder, directeur de course, pour un débriefing et ses impressions sur la Oléron Wave Classic qui se tenait en novembre dernier.
Quel est ton bilan de cette édition 2013 ?
Ces trois jours passés à briefer les riders, choisir les spots, organiser le jugement et les soirées ont été riches en enseignements. Si c’était à refaire, je bénéficierais d’une vision globale qui me permettrait de partager les tâches plus efficacement.
C’est aussi une expérience gratifiante, quand le plaisir des riders est palpable, cela vaut le plus grand des remerciements. Nous sommes aussi fiers de constater que l’événement est relayé par la presse locale, spécialisée et sur le net, cela nous aidera sans nul doute dans le futur pour boucler le budget du prochain événement.
Au final, ce que je retiendrai, c’est la bonne humeur, les bons mots, les compétiteurs et les spectateurs heureux d’être là et d’échanger, et pour les organisateurs la fierté de faire découvrir notre île.

Un changement de spot express lors de la première journée de compétition pour avoir les meilleures conditions possibles, c’est ça qui fait la force des Wave Classic pour toi ?
Sur des spots sensibles à la marée, comme beaucoup de reef breaks sur l’atlantique, la réactivité de l’organisation est capitale. C’est pour cela que nous avons pris le parti d’une structure légère. Le changement de spot s’est fait en moins d’une heure, tout le monde, compétiteurs inclus, a mis la main à la pâte et on a pu reprendre le contest dans ce qui s’est avéré être les meilleures conditions du week end.
On aurait pu aussi décider de planter la tente de l’orga sur un des beachbreaks du sud de l’île, ce qui aurait permis de naviguer avec n’importe quelle hauteur d’eau, mais ce n’est pas ce qui fait la spécificité d’Oléron. Priorité a été donnée aux spots qui présentent des particularités, et ces spots ne marchent malheureusement pas toute la journée.
C’est pour cette même raison que le tableau était limité à 44 compétiteurs, ce qui nous a permis de boucler le premier tour en moins de deux heures par exemple.

Au delà des quelques 40 hommes inscrits, 8 filles avaient répondu présent sur cette édition 2013 et elles ont offert un beau spectacle, c’est mieux que sur l’AFF de la Torche! Comment expliques tu ce succès ?
Le nombre de filles présentes peut s’expliquer d’une part par l’émulation qui existe ici en Charente-Maritime avec pas mal de filles à l’eau, d’autre part, de l’aveu même de ces dernières, par l’image véhiculée et l’ambiance des précédentes éditions. Sans ambition aucune, certaines avaient simplement la volonté de naviguer le plus possible et de rencontrer d’autres passionnés, de passer un bon moment.
Peut être également que les frais d’inscription, modiques, ont pesé dans la balance. On en a ainsi vues descendre de Bretagne ou monter de Méditerranée pour participer, et ça a été un réel plaisir d’avoir autant de filles impliquées sur l’événement.

Ce sont le partage et les échanges qui ont été plébiscités sur cette Oléron Wave Classic, et ce autant par les filles que les mecs. Gageons que ces valeurs sont porteuses.


Quel est avenir de la Oléron Wave Classic ?
Nous y réfléchissons. La compétition restera fidèle à son concept dans tous les cas. Notre travail va se porter sur la flexibilité, ça serait bien que l’on puisse valider à J-2 pour diminuer les aléas météorologiques, et la mobilité, vu que c’est un des points qui a fait notre force cette année. De même on essaiera de garder des frais d’inscription raisonnables.

Certains (dont je fais parti) aimerait bien voir naitre un circuit “à la cool” de Wave Classic avec les épreuves déjà en place, est ce que cette question a déjà été évoquée et quelle est votre position sur ce sujet ?
A ma connaissance la question n’a pas été évoquée. Il pourrait être intéressant de réfléchir à une charte commune ou d’éditer un document d’aide à l’organisation de ce type de contest.
Restons toutefois prudents car circuit va de pair avec classement annuel, et il ne faudrait pas que l’enjeu prenne le pas sur l’objectif premier de la OWC qui est la convivialité.
Au dela de l’organisation, tu fais parti des favoris sur ce genre d’épreuve, on se verra en fin d’année sur l’Hibiscus Party ?
Ca se discute autour d’une bière, le Portugal est une bonne destination aussi à cette époque, la météo tranchera certainement !
Crédit Photos: GZ Co.
Petit quizz pour finir, saurez vous reconnaitre les 2 intruses dans cette photo ?