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Portrait : Ben Devinat !

Waverider aussi efficace sur l’eau que discret à terre, Benoit Devinat vit sur l’île d’Oléron dont il connait les spots comme sa poche. Ben est aussi un globe trotter, l’hiver venu, il part en trip au grè de ses envies, Australie, Afrique du Sud… Portrait!

  

 

  

 

Fiche signalétique

Prénom : Benoit

Surnom : je n’ai pas vraiment de surnom.
Les potes m’appellent Ben

Nom : Devinat

Age : 27 ans

Sponsors :Avanti Sails

Tes spots : Oléron

Ton meilleur trip : Afrique du Sud / Western Australia

Site web/page : https://www.facebook.com/benoit.devinat
 Viméo: Benoit Devinat

 

 

 

  

 

 

Ben en aparté

 

Peux tu te présenter rapidement pour les Uriders qui ne te connaissent pas, tes débuts de planchiste, ton parcours windsurf ?

 

J’ai du commencer la voile à 6 ans, j’ai eu la chance d’avoir un grand-père qui faisait de l’habitable dans le pertuis pendant ses vacances. Il a transmis cette passion à ma mère et ma mère nous la retransmise à mon frère et moi en nous faisant faire des stages l’été.

J’ai commencé sérieusement la planche et la compétition à 13 ans en Techno 283, puis en Techno formula de 17 à 20 ans.

J’adorais passer du temps sur l’eau à naviguer mais je n’étais pas assez rigoureux à cette époque pour vraiment faire des bon résultats en régates, en championnat de France je frôlai les podiums à chaque fois.

J’ai fait une petite pause windsurf de 20 à 22 ans pour les études et maintenant je navigue en vague et freestyle depuis 4-5 ans.

 

Tu peux nous parler un peu des conditions que l’on peut rencontrer sur Oléron?

 

Avec plaisir, pour ceux qui ne connaissent pas Oléron, il faut savoir que l’île fait environ 35 kilomètres de long et 15 en largeur maxi, ce qui permet parfois de pouvoir exploiter plusieurs spots le même jour.

L’île possède de nombreux spots sur sa côte ouest avec d’une manière générale des beach breaks dans le sud et des « reefs » plutôt sur la moitié nord de l’île. Du coté Est,  d’autres spots plutôt bâbord peuvent fonctionner aussi. 

La côte tourne ce qui permet de trouver du side shore tribord ou bâbord, il y en a pour tous les goûts.

Durant la période printemps-été le thermique prend place régulièrement. Certains jours il est assez fort pour naviguer en vagues avec une 4,8 ou en freestyle.

Les spots fonctionnent tous à certains moments de la marée, il faut avoir un peu d’expérience pour être au bon endroit au bon moment.

 

 

 

 

Tu travailles sur l’île ?

 

Je travaille pour un club de voile dans le nord de l’ile d’Oléron à St Denis. C’est une association et je seconde mon frère Nico qui occupe le poste de chef de base. Le spot est magnifique et les activités sont diverses. Cela va du cours de planche à voile junior à l’apprentissage de la voile habitable, permis bateau, catamaran, kayak, paddle….

C’est une école qui tourne de manière très importante en saison ce qui me laisse une certaine souplesse hors saison quand il y a des coups de vent. C’est important pour moi de travailler avec mon frère car nous sommes natifs de région parisienne et nous avons peu de famille sur Oléron depuis la mort de notre mère.

 

 

 

 

Tu trip pas mal chaque hiver, c’est un moment important de l’année pour toi cette pause voyage?

 

Absolument, c’est une période creuse pour moi au travail, j’ai environ 3 mois de récup. Ca me permet de me reposer de ma saison à l’école de voile, de faire des travaux chez moi et de partir dans des contrées lointaines pour naviguer et m’entraîner.

 

 

 

 

On se croise depuis 3 ans en Afrique du Sud, c’est une destination que tu apprécies pour quelles raisons?

 

Effectivement, l’Afrique du sud est une destination super pour le windsurf, en janvier et février en allant là-bas tu es sûr de naviguer. Les conditions sont variées, il y a beaucoup de spots autour de Cape Town, la météo est capricieuse surtout dans le Sud. Il y a le lac pour faire un peu de freestyle. à côté du windsurf il y a plein de choses à faire, c’est un pays qui a de l’histoire, les paysages y sont magnifiques. je ne parlerai pas de la vie nocturne mais franchement ça vaut le détour.

 

 

 

 

Une idée de ton prochain trip ?

 

Oui j’aimerai faire deux destinations l’hiver prochain mais je ne suis pas encore décidé. je veux faire un peu plus de freestyle cet hiver donc pourquoi pas 15 jours à Jeri et 6 semaines en Afrique du sud.

 

 

 

 

 

Le freestyle ça occupe les sessions sans vagues ou c’est un plus pour le waveriding?

 

J’aime beaucoup le freestyle, ça permet de naviguer les jours ou c’est flat et c’est techniquement très intéressant. Il faut être rigoureux pour passer de nouveaux moves et cela permet aussi de rester dans une optique de progression. Le freestyle sert beaucoup dans les vagues, de plus en plus nous voyons des moves de freestyle dans les vagues, en saut en surf.

 

 

 

 

Ton truc c’est plutot le jump ou le surf?

 

Comme ça je dirais le surf, je pense avoir plus de facilités, j’aime le jump mais quand tu apprends une nouvelle rotation en général ça pique le dos 🙂

 

 

 

 

 

Depuis quelques saisons, tu es présent sur les compétitions de vagues. J’ai en mémoire 2013, la Oléron Wave Classic 2013, où tu termines 4ème. Tu te fais également remarquer sur le Ripcurl Pro Tour – Ile aux vaches et Carro l’an dernier et dernièrement au Wave Challenge qui se déroulait en Vendée, tu finis 3ème de l’épreuve.

Je suppose que ces bons résultats te motivent à t’aligner sur les prochaines compètes à venir ?

 

Oui je suis de plus en plus présent sur les compétitions, je prends beaucoup de plaisir à le faire. Je manque d’expérience, sur le Ripcurl Pro Tour il y a très peu de déchets quand les gars naviguent, c’est très intéressant pour moi. Une fois sorti de la compétition je n’hésite à participer au jugement car ça fait aussi parti du concept et je vois comment les plus forts gèrent leurs heats en essayant d’en faire une phase d’apprentissage.

 Je suis content d’avoir fais un bon résultat au Wave Challenge car mon objectif était d’aller en demi final. Je m’aperçois que je commence a gérer mon stress même quand j’ai des heats difficiles et que je suis capable de battre des riders meilleurs que moi juste le temps d’un heat. Avec Jean- Mat nous avions testé le spot un mois avant la compétition dans des conditions plutôt similaires, ça m’as beaucoup aidé car c’est un spot technique à cause du courant et il faut savoir sacrifier du temps pour se replacer si tu veux que les juges te voient rider.

Du coup oui c’est motivant mais je ne me mets pas la pression. Je continuerai à me déplacer sur les événements tant que je prendrai aussi du plaisir à côté du windsurf en rencontrant des mecs sympas dans une ambiance agréable.

 

 

 

 

 

Tu t’es fixé des objectifs pour cette saison?

 

Pas vraiment, je veux participer à deux-trois compètes, on ne sait jamais trop avec les conditions quand ça va tomber, et si je serai dispo. J’essaierai d’en faire minimum 2 en faisant mon maximum à chaque fois.

 

On parle finalement très peu de toi dans les médias malgré tes bons résultats. C’est compliqué d’être médiatisé si on ne fait pas la PWA ou que l’on n’est pas pote avec les rédacteurs en chef des magazines?

 

c’est vrai que l’on parle peu de moi, mais je trouve ça normal dans le sens où dans tous les sports on parlent forcement plus des professionnels que des amateurs. Pour être médiatisé il faut des photos prises par des photographes professionnels car ils les vendent ensuite aux magazines. Il faut donc soit naviguer sur les spots proches géographiquement de là où se trouvent les photographes, soit faire un résultat sur une épreuve où il y a un photographe pro.

 

Alors ce n’est que mon avis mais peut-être que si les magazines acceptaient des photos provenant de photographes amateurs, il serait plus facile de faire des parutions. Mais encore une fois je n’ai pas la prétention de faire une double page dans Wind ou Planchemag.

 

 

 

Pour le moment et alors que Thomas Traversa décroche un titre de champion du monde l’an dernier, le waveriding francais semble en panne. Il n’y a plus de championnat de France vagues AFF et le Ripcurl Pro Tour semble encore très flou dans sa définition et sa forme, c’est un réel handicap aujourd’hui selon toi pour les waveriders nationaux?

 

C’est vrai qu’il n’y a pas de champion de France officiel au yeux de la FFV, par contre on peut considérer qu’il y a eu un vainqueur en 2014 sur le Rip Curl Pro Tour. Il faut être patient, ça va bien se débloquer un jour, surtout avec un Français champion du monde. La Fédération a ouvert une équipe de France windsurf après le sacre de Thomas Traversa. Cela prouve selon moi qu’il y a une prise en charge du windsurf par la fédé et peut-être un peu plus d’investissements derrière. Ou alors ce serait juste pour se faire mousser.

 

 Non pour moi ce n’est pas un handicap car il y a des événements en vagues. Le Ripcurl Pro Tour rassemble les meilleurs riders, certes il fallait bien faire une première sélection de participants… Le jugement est pour moi plus fiable avec un roulement de riders que s’il était fait par de charmants messieurs formés par la fédé qui ne connaissent pas forcement la difficulté des manœuvres par rapport aux conditions du jours.

 

Il y a aussi la Wissant Wave Classic qui n’a pas eu lieu cette année faute de conditions. The Wave Challenge depuis cette année, l’Hibiscus Naish Party. Pour celui qui veut faire des compètes il y a des événements, reste juste à trouver une solution pour délivrer officiellement un titre de champion de France.

 

 

 

Pour finir la/les situations qui te font flipper en planche?

 

Franchement j’ai peur des requins, ça peut me pourrir une session. En fait, la pire situation serait de me retrouver sur un spot bien sharky, avec du vent qui tombe et une planche qui coule. Je pense que c’est pareil pour pas mal de monde.

 

 

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