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People : Aurélien, le vent en poupe

Aurélien Le Metayer vient d’être sacré champion de France de Formula Windsurfing à Hourtin le week-end dernier après un très beau début de saison. On a voulu en savoir un peu plus sur son parcours et sa préparation ….













fiche signalitique


Prénom : Aurélien



Nom : Le Métayer



Age : 25 ans

windsurfe depuis : l’âge de 14 ans, 11 ans de
pratique



Sponsors : Magic Surf, Neilpryde, JP, Starboard, Julbo, Da
Kine,
Aigle St Malo, Hobby One, Produits Laitiers, Select Fins






Palmarès : 3ème au Championnat de France Espoir
2001, Champion
de Bretagne 2003- 2004, 5ème au Championnat de France Funboard
(AFW) 2005, 27ème au Championnat d’Europe 2005, 27
ème au
Championnat du Monde de Formula 2005, 12ème au Championnat
d’Europe
2006, Champion de France 2006!


régates promotionnelles: 1er à l’Aber Wind Cup
2004, 3ème
au Raid Cléder-ile de Batz 2005, 3ème à la
Transrade
2005


Spots : Le Sillon à St Malo, Longchamp à St
Lunaire,
Baie de Lancieux, Baie de Quiberon , Dinard


Meilleur trip : Afrique du Sud en 2004 et 2005, Cape of
Good Hope


Tes plus grandes qualités : la persévérance, la
rigueur, de l’endurance, expérience de la régate


Tes plus gros défauts : j’aime bien avoir raison


Ton /ta rider (euse) préféré(e) : Antoine Albeau et
Björn
pour leur maîtrise, Francisco Goya pour son style, Phoebus pour
ses fronts



Aurélien en aparté

Aurélien, tu viens de remporter à Hourtin les
championnats
de France de Formula Windsurfing. Alors, des courbatures ?

L’épreuve a été très physique car le vent
était parfois irrégulier et il fallait faire
beaucoup de
manoeuvres, près de 7 virements au près et 3 ou 4 jibes
au portant. Le niveau étant très serré, pour
faire
la différence, j’ai du pomper plus fort que les autres par
moment.
Grâce à ma préparation physique de tout cet hiver
au Centre Haut Niveau Funboard avec mes partenaires
d’entraînement,
j’ ai pu enchaîner les manches avec
sérénité.
Je me suis bien mis dans le rouge quand même, surtout la
dernière
manche où il fallait pomper tout le temps!

Nous avons couru réellement deux jours: le
jeudi et
le samedi. Le championnat a commencé taquet avec 3 belles
manches
dans un vent de 10/16 nds où il fallait tactiquer au
premier près.
Le vent était très oscillant, c’était la
course à
l’adonnante. Je m’en suis bien sorti en ayant chargé en
toile pour
assurer. J’avais pris ma RS6 11,6 et Starboard 160, ce qui m’a permis
d’avoir de la puissance et accélérer tout de
mêùme
dans les risées.

J’ai donc pris la tête du championnat dès le
début
avec 1 manche de 1er et 2 manches de 2ème. Le but était
alors de conserver cette place.
C’était la première fois que j’avais cette position
à
gérer à ce niveau de compétition. J’ai pu
goûter
aux plaisirs et au stress de la pôle position .Le
deuxième
jour, le vent était trop faible pour valider une manche
complète.

Le troisième jour, nous avons revalidé 2 manches
avec une
brise thermique qui s’est établie à 8/11 noeuds. Le but
était de ne surtout pas craquer, contrôler mes
adversaires
directs Tom Nagy, Nicolas Warembourg, Antoine Questel et
Rémi Vila.

C’est ce que j’ai réussi à faire en remportant la
première
manche et en me plaçant 2ème à la 5ème
manche.La
libération pour mes nerfs est arrivée le dimanche
à
13h20 lorsqu’ils ont annoncé la fin des régates.






Un tel titre c’est forcément un événement
marquant
dans la carrière d’un windsurfeur, peux tu nous raconter
comment
tu en es arrivé là ?


J’ai commencé au Wishbone Club de Dinard avec Stéphane
Lefebvre par la planche olympique en 1995, c’est là que
j’ai vraiment
accroché aux sensations de la planche à voile. Je
suis passé
au Surf School de St Malo en 2000 afin de profiter d’une plus
grande structure

d’entraînement. Cela a été mes débuts
en Funboard
avec Steve Huppert comme entraîneur. On a beaucoup
travaillé
ensemble que ce soit au niveau physique, matos, technique et
mental pour
arriver au Haut Niveau. C’est ainsi que depuis fin 2005, je fais
parti
du Centre Haut Niveau Funboard à l’Ecole Nationale de Voile
avec
à nouveau un « Stéphane » pour me coacher:
Steph
Krause.
J’ai toujours essayé d’allier mes études à
mon entraînement
afin de préparer ma reconversion. C’est ainsi que j’ai
obtenu ma
Maîtrise STAPS en 2004 et suis actuellement une formation de
BEES
2. Je pense que d’avoir eu différents entraîneurs et
donc
différentes approches de la compétition, m’a permis
d’être
complet et de décrocher ce Titre national.










Après ce bon début de saison, 12 ème
à
Portimao et ce titre de champion de France, quels sont
désormais
tes objectifs pour la suite de la saison?

Mes objectifs sont le top 15 au Championnat du Monde en
Corée du
Sud ainsi qu’aux championnats du Monde de Slalom en Turquie. Je
vais également
faire le maximum d’étapes du Championnat de France en
Slalom.












Tu es membre du Centre haut niveau funboard dont les riders
(Quentel,
Herbert, …) rafflent tous les podiums. Peux tu nous en dire un plus
sur votre préparation ?


Top Secret! , non je rigole!
Nous bénéficions d’une structure unique en France.
En effet,
tous les moyens sont mis à notre disposition pouir
être performants.
C’est ainsi que nous travaillons sur l’eau et à terre. Sur
l’eau,
nous faisons beaucoup de speed test, simulations de régate, du
foncier avec des départs arrêtés, des
manoeuvres à
haute dose….
A terre, nous avons une salle de musculation pour tout ce qui est
séances
de force, endurance avec les haltères et rameurs. C’est
aussi le
lieu pour s’étirer calememnt après chaque
navigation. Le
VTT, la course à pied, même le kayak sont des substituts
parfaits pour les séances plus cardio. On commence à
être
affûtés en VTT! Stéphane nous filme aussi souvent
afin de faire un debriefing en salle après.
Pour tout ce qui est de l’ordre du matériel, Florence (la
voilière),
Erwan (plasticien) et les autres nous aident beaucoup pour des
modifications
d’angle d’aileron, réparation de voile, bidouilles
diverses…


On a fait remarqué aux internautes qu’à Portimao
bon
nombre de coureurs étaient équipés avec le
même
matériel (starboard / neilpryde /deboichet). C’est presque
de la
monotypie… alors la préparation physique et tactique est
crucial
ou le materiel joue encore un role essentiel dans la
performance?


C’est vrai que la Starboard est connue et reconnue pour sa
facilité
à être performante et les RS6 pour leur plage
d’utilisation
incroyable. C’est ce qui oriente les coureurs vers des valeurs
sûres.
Un compétiteur essaiera toujours de minimiser les risques
et tendra
à prendre le matos
réputé. Les Deboichet ont la même renommée
et une facilité d’accès. Ils ont été
développé
en même temps que la Starboard, j’ai donc suivi les
recommandations
(merci Rémi).










Pour terminer sur la Formula, penses tu que le circuit va
continuer
à tourner ou que le slalom 42 et les épreuves plus
populaires
et visuelles risquent de lui faire de l’ombre
médiatiquement, et
désintéresser média et sponsors ?


C’est sûr que le Slalom fait un retour fracassant, on l’a
vu avec
les 600 inscrits au Défi. C’est super pour le Windsurf ! Je
pense
qu’il faut arrêter de vouloir opposer les pratiques et
plutôt

essayer de contenter tout le monde. La Formula reste la seule
discipline
qui permet de régater en Funboard sur un parcours au cours
duquel
il faut faire du Près . Cela permet de régater avec une
planche unique et deux gréements. Ce qui facilite
l’accès
à la discipline. De plus, tous les jeunes qui sont en
Techno Formula
actuellement suivent la filière en ne changean souvent que
le flotteur
car leur gréement est utilisable dans les deux
catégories.Il
ne faut donc pas vouloir enterrer une pratique magnifique de
régate,
que l’on aurait aimé olympique il y a quelques
années, car
ce serait une erreur de vouloir jouer au Yoyo avec les pratiquants et
les jeunes qui s’inscrivent dans un projet sportif à long
terme.



Une petite question sur ton regard sur la pratique du
windsurf, la filière
sportive et le marché en général ? On parle
souvent
d’un manque de structures pour fédérer les
pratiquants une
fois sorti des écoles et clubs. Des idées pour
promouvoir
ton sport et mieux faire fonctionner les acteurs ensemble ?

Je ne pense pas détenir la clé. Je pourrais juste
dire que
cela dépend surtout des dynamiques locales mises en place.
Le windsurf
a connu ses heures de gloire dans les années 80/90. Les
produits s’améliorent beaucoup en terme
d’accessibilité,
diversité et performance. Cela ne peut que ramener les anciens
pratiquants à découvrir de nouvelles sensations.



On te connaît surtout au travers de la formula, quelle
est ton
approche
du slalom et de la vague ?

Je m’entraîne également en Slalom avec mes JP et RS6
depuis
cette année mais la priorité était sur la
Formula
cette année. J’adore ça et compte bien atteindre le
Haut
Niveau dès 2007. La vague est vraiment pour le plaisir,
avec des
séjours en Afrique du Sud par exemple.

Le mot de la fin ?

Merci à tous mes partenaires, mon club le Surf School, mes
entraîneurs
Steve et Stephane, mes amis qui me supportent depuis si longtemps
et ma
maman qui a toujours été là pour m’aider.
Vive le
Windsurf. Merci à Magic Surf et toute son équipe
pour leur
soutien.


Retrouvez Aurélien sur son site www.aurelienlemetayer.com




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