People: Interview de Bruno André

fiche signalitique

prénom : Bruno
nom : André
âge : 34 cette année…
sponsors : AHD (employé chez Unilatéral), Gaastra,
Select, Nautix, Cébé
palmarès : Habitué des podiums en France depuis 98,
en vagues souvent 2e ou 3e, en freestyle 2e ou 1er, co-vainqueur windsurf
du Défi Petit Navire l’an passé.
spots : L’île aux Vaches bien sûr !!! et plein d’autres,
chaque spot a ses conditions et ses journées magiques…
meilleur trip : celui qui m’a fait découvrir la Bretagne
il y a 10 ans, Maui pour le pélerinage.
tes plus grandes qualités: ouvert, tolérant, bosseur
quand il faut l’être, déconneur.
tes plus gros défauts: impatient, intolérant envers
moi-même
ton rider préféré: Thierry Belbeoc’h quand
je le bats. Ha ha…

Bruno en aparté

Bruno, raconte nous tes débuts en planche et comment tu as
été amené à en faire ton métier par
la suite?

J’ai commencé la planche dans le Sud à 13/14ans, à
l’Almanarre(où je suis né). A 17ans Gun Sails me repère
et me propose des voiles. Puis les premières compétitions,
les premières sessions de photos, et l’ascension qui s’en suit.
Je me rends compte rapidement que je ne suis pas un compétiteur
dans l’âme, (je dis souvent, pour rire, que pour être champion,
il faut être con, et parfois aussi méchant pour réussir…)
J’ai donc très tôt cherché à intégrer
le côté professionnel/business du sport avec un premier contrat
de travail chez Pryde avant d’être embauché chez AHD il y a
maintenant 10 ans…

crédit photo: © Julien Ogor

Toi qui es un amateur de gros et qui as fait de l’Ile aux vaches
ton jardin, as-tu déjà eu l’occasion de rider Jaws?

La seule fois où j’en ai eu l’occasion, je m’étais fait une fracture
du pied à Hookipa la veille, et je n’ai donc pu qu’assister à
la première d’Antoine Albeau, Ju Taboulet et Seb Cattelan.

Tes plus belles sessions tu les as faites en bretagne ou sur des spots
comme hoo-kipa ou autres?

Comme je le disais au début, chaque spot a ses conditions et ses
journées magiques. Il faut juste être là au bon moment.
J’en connais qui n’ont jamais vu l’Ile aux Vaches comme j’ai pu le voir
marcher, tout comme moi, je n’ai jamais pu apprécier la qualité
d’excellents endroits.

crédit photo: © MichB

Tu pratiques d’autres sports que la planche de manière intensive
il me semble, si c’était à refaire tu aurais aimer te lancer
dans quel autre sport?

Hockey sur glace, muscu, vélo, plongée, tennis…j’aime
le sport, l’effort physique. Certains jours on se dit qu’on aurait aimé
être ça ou ça… Je m’éclate dans ce que
je fais. Mais pour répondre à ta question je dirais
le hockey.

Le superbe photoshooting AHD 2006 a été réalisé
en Bretagne, c’était une volonté de changer des éternels
clichés d’Hawaii?

Nous vivons dans un endroit magnifique, avec des conditions magnifiques.
Le seul challenge s’il y en avait un était d’avoir des conditions
au moment souhaité. Je suis fier de ce photoshoot et on recommencera
en mieux !

crédit photo: © Julien Ogor

Tu as délaissé je crois, depuis cette année la compétition pour te consacrer davantage à la R&D et
au marketing chez AHD, c’est un nouveau challenge et le début d’une
reconversion?

Ma reconversion, je m’en soucie depuis le début. J’ai toujours cherché
à m’impliquer chez mes sponsors, à travailler. J’ai toujours
misé sur la fidélité et les ambitions à long
termes, avec les sacrifices ou les règles que cela impose. Mais
j’estime avoir réussi (et ce n’est pas fini) dans ma passion.

crédit photo: © Julien Ogor

2006 est un peu un renouveau pour AHD, avec une gamme intégralement
revue, nouveaux modèles, nouvelle déco, quelles orientations
avez vous choisies avec Pascal Gerber pour cette gamme 2006?

Mes années d’expériences par les chemins que j’ai choisis
et mon ancienneté chez AHD me permettent d’avoir connu,
essayé, raté, réussi beaucoup de choses. Aujourd’hui
nous savons où nous allons, et nous avons une nouvelle vision de
ce sport, certainement plus concrète et en rapport avec la pratique.
J’ai la chance de bosser avec Pascal, un excellent shaper, soigneux, ouvert
et à l’écoute, qui me rappelle Fred Meunier avec qui l’on
avait fait de belles choses chez ACE.

Le contrat d’Antoine Albeau arrivait à son terme en fin de
l’année 2005. Un nouveau rider de premier plan prendra-t-il la
place d’Antoine cette année pour porter les couleurs d’AHD en race?

NON. Le haut niveau n’est plus d’actualité chez AHD pour le moment.
Le sport d’élite s’est éloigné complètement
de la réalité de la pratique, financièrement et techniquement.
C’est de la Formule 1. Nous continuons à travailler sur les programmes
dits  » Elite  » en R&D, en tirant les bonnes conclusions
pour notre gamme. Nous nous concentrons aujourd’hui sur la qualité
du produit et le service.