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People: portrait d’Hervé Guillermin

Le portrait de la semaine est consacré à Hervé Guillermin, le président de l’association normande Funboard76. Hervé nous en dit un peu plus sur le but de cette association de windsurfers, unique en son genre et sur les motivations qui l’ont conduit à se lancer dans cette aventure. Peut etre un exemple à suivre dans d’autres régions pour dynamiser la pratique











fiche signalitique


nom: Guillermin
prénom: Hervé
âge: 33
sponsors: Exocet, GLUP’S, Nausicaa, Neil Pryde, Northmen, Select
palmarès: /
spots: Haute Normandie aujourd’hui, après le Cotentin, les bouches du Rhône, et la région Toulonnaise, par ordre décroissant de lieu de vie…
meilleur trip: Sidi Kaouki il y a 10 ans, sauvage et radical
une bonne journée: une journée où je progresse
une mauvaise journée: une journée avec des bornes, de la pluie et pas de vent malgré les prévisions météo
tes plus grandes qualités: combatif, travailleur
tes plus gros défauts: occupé, rancunier
rider préféré: Régis Bouron en babord, Victor Fernandez en tribord








Hervé en apparté


Hervé, peux tu nous retracer ton parcours de windsurfer?
J’ai débuté à 15 ans, sur un lac en région parisienne, acheté illico une vieille Sainval et parcouru des centaines de bornes à vélo pour rejoindre le
lac de Mousseaux où je laissais ma planche. La suite, c’est des WIND dévorés et des catalogues Neil Pryde collés sur les murs de ma chambre d’internat.
Je suis rentré à l’UCPA de Giens pour naviguer durant les vacances car je suis dingue de ces sensations… Malgré l’envie dévorante de tout plaquer pour ne faire que du windsurf, j’ai continué mes études pour devenir prof au bord de l’eau.












Tu es président de l’association funboard76, comment est née l’idée de créer cette association unique en france?
J’ai souhaité m’inscrire à l’AFF de Siouville en 2003, en m’y prenant trois jours avant, suite aux bonnes conditions météo annoncées mais aussi parceque
je pouvais me libérer quatre jours. Le refus des organisateurs fut justifié par un « on ne s’inscrit pas trois jours avant une épreuve nationale ». Cela a fait tilt dans mon esprit ! Mais qu’y a-t-il comme épreuve de vague hormis l’AFF ? Comment faire ses preuves localement avant de se frotter au circuit national ? Josquin Laurent et Antoine Dubuc ont alors accepté de créer avec moi l’association FUNBOARD76 qui a pour double but d’organiser des évènements amicaux de vague et de slalom et de développer l’image de notre région et du windsurf. Le photographe Vincent Rustuel est ainsi un maillon essentiel de notre ambition…
Aujourd’hui, le bureau est constitué de Sylvain Jouanneau, Gwen Bouvet et moi même. De nombreux adhérents s’investissent à fond dans son fonctionnement… Matthieu Thiollet, Pierre Frémion, Pascal Hildenbrand, Guillaume Auber, je ne peux hélas pas tous les citer, mais une association fonctionne grâce et pour les adhérents ( plus de cent aujourd’hui).











Quels sont les principes de fonctionnement de l’association et des évenements qu’elle organise?
Nous avons un site internet www.funboard76.com qui est le coeur de notre association. Plus de 300 visiteurs s’y connecte par jour. Nous y relatons
nos sorties, nos compets, bref notre passion. Nous organisons plusieurs évènements dans l’année.

– Des nettoyages de plage pour prouver aux municipalités notre soucis de garder notre terrain de jeux propre.


– des épreuves pour les jeunes (trophée Junior) parcequ’ils sont beaucoup plus nombreux que ce qu’on pense à halluciner lorsqu’ils découvre le
planing.

– des compétitions de slalom, en partenariat avec les clubs de voiles
locaux, soient promotionnelles comme la Veulette Cup soutenu par Nausicaa cette année et North l’an dernier, soient départementales. Un circuit
départemental FFV de trois épreuves ( avec report si la météo l’exige) va ainsi voir le jour en 2006. Nous serons à chaque fois co-directeur de course
avec les clubs. Ceux ci sont indispensables pour mouiller les bouées et assurer la sécurité. Une de ces épreuves s’intègrera dans le Super G bas normand.

– des épreuves de vague qui sont notre raison d’être. Pas des compétitions, mais des rencontres avec soi même pour se dépasser et avec les autres lors
des jugements. La formule qu marche est la suivante. Uniquement les WE + choix du spot en fonction de la météo + format de course qui permet de
naviguer un maximum + notation par les coureurs. Rien à gagner, sauf d’apparaître sur les films que nous montons nous même. Cette formule marche
bien même si parfois la météo n’est pas à la hauteur. 25 « coureurs » étaient présent à 8h30 un dimanche lors de la compet d’Antifer.









Vous avez fait un gros travail de communication et de promotion du windsurf dans la région haute normandie depuis la création de l’association. Après 2 ans d’existance quel est ton bilan?
Bientôt deux ans et un super accueil des windsufeurs de la région et d’ailleurs. Plusieurs professionnels m’avaient annoncé perdant à 100 contre
un. J’allais griller mon énergie pour rien. Les competitions de vague n’interressent personne. La planche à voile est morte….
Le temps passé est conséquent mais les projets fusent de partout ( le Big D-Day de Frank Berthelot sera un top évènement !) et le nombre d’adhérents
progresse régulièrement ! Ce formidable résultat est le travail d’une équipe qui répond toujours présent quand le bureau les appelle à l’aide. C’est de l’associatif, du bénévolat au sens le plus strict, celui qui vous coûte en temps et en argent mais fait bouger les choses.









As tu le soutien des collectivités et autres organismes départementaux ou régionaux?
La mairie du Havre a refusé de subventionner notre fonctionnement car nous n’avons pas de résultats sportifs nationaux ou régionaux. Dans un sens , c’est peut-être mieux. Pas de subventions, pas d’obligations. Nous pouvons évoluer en une minute, sans contraintes ni pressions. Northmen et Nausicaa qui sont les deux membres bienfaiteurs de l’association (pas des annonceurs publicitaires mais des patrons passionnés qui adhèrent à notre vision du funboard) nous permettent de boucler notre faible budget cannibalisé par notre assurance responsabilité civile. L’adhésion est à 10 euros pour que tous puissent participer à cette aventure. Mais ce n’est pas le budget qui fait bouger les choses, c’est l’envie et la passion.





Comment vois tu l’avenir du windsurf en haute normandie?
Radieux ! Je vois les écoles de voile qui ne peuvent répondre à toutes les demandes de stages durant l’été (plus de 40 places chaque semaine au Havre)
et je vois de nouveaux windsurfeurs sur les spots, hésitant au jibe mais heureux d’enfiler la combinaison. Je vois le retour du slalom, en 2006 et quelques beaux évènements en vague qui devraient pousser certains à découvrir nos spots. Je vois le plaisir de mieux se connaitre grace à une association et toutes ces salutations sur l’eau. Je vois le plaisir grandissant de transformer un sport individuel en une aventure collective.






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