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Portrait : Arnaud Frennet, un belge au Chili!!

Parti découvrir le Chili dans les années 90, Arnaud n’en est pas reparti! Il a construit sa vie dans ce pays qu’il a dopé et où il en est devenu une figure du windsurf et du SUP. Il nous raconte son histoire dans ce portait et l’évolution du windsurf au Chili.










fiche signalitique


Prénom : Arnaud

Surnom : Toujours rien!

Nom : Frennet

Age : 34

Sponsors : : Naish , Nautisport

Palmarès : n°1 du Chili depuis 1996

Ton spots :Pour le Windsurf la Puntilla de Pichilemu, quand elle veut bien fonctionner. Pour le SUP, Punta de Lobos quand c’ est gros, Infiernillo quand c’est petit


Ton meilleur trip :bonne question! Probablement le Chili en 1996 vu que j’ y suis encore et j’y ai fondé ma petite famille


Tes compléments planche : Stand Up Paddle (J’en fais beaucoup plus que du windsurf en fait); Surf, Jogging, Trekking, etc…il est rare que je passe un jour sans sport.







Arnaud en aparté



Tes débuts en windsurf ?


Mes premier pas je les ai fait lors de trips Mobilhome avec mes parents en France, ensuite aux Pays-Bas, mais finalement le vrai début fut sur les lacs de l’Eau d’Heure tout près d’où nous habitions.
Les lacs sont devenus petits, j’ai donc migré les weekends vers la cote belge, et surtout Wissant…et par soif de meilleures vagues, j’ai commencé à faire de longs trips, dès mes 16 ans.











Tu es d’origine belge, comment es tu arrivé au Chili et pourquoi tu t’y es installé ?

On faisait un reportage pour Wind avec Yoann Kerhervé, et Patrice Pierre (photographe). Patrice et moi, on est tombé amoureux de filles locales. Patrice vit aussi au Chili maintenant, seul Yoann s’est sauvé!… Moi j’ai rencontré Vania à la fin de notre trip. Elle est ensuite venue me voire en Europe, et puis on est reparti tout de suite ensemble au Chili…les choses ont bien collé, et bref, nous voila donc marié avec une fille de 9 ans et une de 7 ans déjà.
Je ne renie pas mes origines, au contraire mais mon cœur est bel et bien Chilien, et je ne m’imagine pas faire ma vie ailleurs…


Tu es installé depuis combien de temps au Chili ?

Presque 13 ans déjà.

Quels sont les spots que tu fréquentes ?

Pichilemu, Llico, Topocalma, Matanzas, et Punta de Lobos pour les grosses tempêtes de Nord en hiver. (ndlr : tous ces spots sont ceux de la région centre à 2h de Santiago).

Le windsurf semble en plein essor dans le pays, tu peux nous en parler ?

Les conditions sont vraiment très bonnes et il y a des spots pour tous les gouts et niveaux. Chaque windsurfer y trouve son petit paradis.
Le problème est que les spots sont souvent fort isolés, donc dur de s’installer tout près. Moi je vis à l’interieur du pays à 1h30 de Pichilemu du lundi au vendredi, il faut bien bosser!

La semaine je dirige les ventes d’un important producteur de vin, Viña Casa Silva, et tous les weekends, je suis à Punta de Lobos, spot de surf legendaire, où nous avons une maison.
La plupart de windsurfeurs Chiliens fonctionnent de cette maniere également, et travaille en général sur Santiago.

Le windsurf représente environ combien de pratiquants au Chili?

Je crois que 2000 personnes pratiquent le windsurf de manière régulière, et environ 200 se mettent à la vague.

Quels sont les pratiques du windsurf local ? On voit beaucoup de familles venir faire du windsurf loisir en camping à Puclaro par exemple c’est la tendance ?

Le Chili se prête à tout! Il est difficile de parler de tendance je crois. Il y a les lacs du Sud, les spots plats et ventés du Grand Nord, la Patagonie, et bien sur les spots de vagues du centre. Il y en a pour tous les gouts.
Du cote des waveriders, j’ai plusieurs amis qui se mettent en vagues avec leurs enfants qui ont moins de 16 ans, mais ce sont des exceptions. Généralement ce sont des jeunes de famille relativement aisées car le windsurf est très élitiste ici, hors de portée des revenus moyen du Chilien.

Le passage de compétiteurs internationaux sur les spots chiliens a largement fait découvrir les grandes qualités cette destination aux windsurfers du monde entier. Comment les riders Chiliens voient l’arrivée des étrangers sur leurs spots ?

Généralement les étrangers sont bien reçus, mais bien entendu ils doivent aussi le mériter et montrer du respect pour les locaux. Certains spots saturent avec très peu de monde, et il y a eu un ou deux accrocs, mais rien de sérieux. En général tu retrouves tous les riders autour d’un BBQ le soir, érangers et locaux ensemble.









Un circuit s’est mis en place en vagues cette saison, qu’est ce que tu peux nous en dire ?

C’est une très bonne initiative. Malheureusement nous avons eu de beaux circuits qu’un an sur deux, faute de moyen. Les conditions par contre ne manquent pas au rendez-vous.
Cette année s’annonçait super bien pour moi, j’ ai gagné la première étape à Llico avec un gros double-forward dans la finale, mais un mois après, je me suis méchamment blessé à l’épaule en SUP à Punta de Lobos. J’ai du me faire opérer et je suis au sec jusqu’en septembre malheureusement.



 


Tu en es ou après l’opération de ton épaule?

Cela fait maintenant 2 mois que j’ ai été opéré , bien que la récupération soit lente, je suis très optimiste (les docteurs aussi)…c’est juste une histoire de patience, d’efforts, et ensuite de reprise de confiance. Mais j’ai eu chaud! En fait je me suis déboité l’épaule dans une session de SUP à Punta de Lobos et de justesse je ne me suis pas fait laver dans les rocs. Mon épaule était très mal en point avec des cartilages déchirés et des ligaments sectionnés, si une autre vague m’avait attrapée, j’aurais bien pu perdre mon bras…


Tu as eu une très bonne nouvelle récemment?

Oui! Je viens de recevoir la confirmation que Naish International me sponsorisait, pour le SUP et le Windsurf, ce qui bien sur est une grande nouvelle pour moi au moment où je récupère de ma blessure. C’est aussi une très bonne nouvelle pour le Chili et démontre que le pays a maintenant atteint une certaine reconnaissance internationale!


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