Que la force du Tiki
soit avec vous pour ’04.
CALIFORNIE, au milieu des années 1960 : sur la plage et dans leurs jardins, tout une génération d’Américains de la classe moyenne se livrait à des rituels appelés « luau », au cours desquels ils s’enivraient de breuvages polynésiens et adoraient les dieux TIKIS, dieux des loisirs……
A leur insu, leurs enfants passèrent sous l’influence d’un phénomene étranger qu’on appellerait « l’invasion britannique ». Des groupes pop étrangers avec des noms aussi étranges que « the Beatles, Rolling stones….etc » inspirent un culte jeune qui, nous le savons (de Marseille) tous, débuta avec les cheveux longs et s’acheva par les drogues psychédéliques et la révolution sexuelle (tout n’est pas à jeter..lol)…
Les tentatives des parents d’échapper au stress de la civilisation dans une Polynesie de plastique furent rapidement considérées comme dépassées et franchement ringardes. Le charme du tiki allait bientôt être rompu. Mais avant cela, une version locale de ce culte jeune allait revendiquer TIKI. Pour les surfeurs de Californie, le tiki devint le fétiche à la mode qui les guidait dans leur recherche de la vague parfaite. En tant qu’élément de la culture balnéaire, les amulettes tiki était le truc « cool » que portaient aussi bien les doucereux beachcombers urbains que les beaux surfeurs.
Ce n’était pas uniquement une destination de rêve à cause de la perfection de ses vaques, c’était aussi là que l’homme blanc avait découvert le surf.Le capitaine Cook, grand explorateur s’il en fut, découvrit bien des choses en polynésie, et le surf était l’une d’elles.
Sur le point d’entrer dans la baie de Kealakekua, où beaucoup plus tard il serait tué par les indigénes, il nota dans son carnet de bord : « l’audace et l’adresse avec lesquelles nous les avons vu accomplir ces difficiles et dangereuses manoeuvres sur les flots était tout a fait sidérante et on a peine à le croire. »
Dans l’ancienne Hawaii,le surf était une activité que pratiquait surtout la famille des rois. (sport des rois, roi des sports). La fabrication d’une planche de surf s’accompagnait, tout comme la fabrication d’un tiki, toujours de rites sacrées.
Le surf étant la religion des surfeurs californiens, quoi de plus normal que le tiki devint son dieu. En talismans, sur les tee-shirts et dans les fêtes à la plage ,les tikis étaient considérés comme des idoles parfaitement cool.
D’après « the book of tiki » Editions Taschen.
Par Ohana.
Et aujourd’hui, c’est le windsurf qui s’est adjoint les services du Tiki, en témoignent les logos de Starboard et tabou!!
